Un béluga repéré dans la Seine et localisé à proximité d'une écluse, à environ 70 km de Paris (2/8/2022), est apparu « amaigri ». Son état de santé est « préoccupant », a annoncé la préfecture de l'Eure. Après la mort de l’orque dans le même fleuve fin juin, l’heure est la mobilisation.

Quelques semaines après la mort tragique de l’orque Sedna dans la Seine, c’est un béluga qui se retrouve en détresse. Repéré mardi 2 août 2022, l’animal a été localisé près d’une écluse à environ 70 kilomètres de Paris.

Mobilisation importante pour sauver le cétacé

Les services de l'Etat, sapeurs-pompiers, SNSM, Office Français de la Biodiversité (OFB), Groupe d'Etude des Cétacés du Cotentin (GEEC) et le laboratoire Pelagis ont été mobilisés toute la journée pour évaluer l'état sanitaire « préoccupant » de l'animal qui « semble présenter des altérations cutanées et être amaigri », a précisé la préfecture de l’Eure. Contacté par l'AFP, Gérard Mauger, vice-président du GEEC, a décrit un « animal bien tonique, qui passe très peu de temps en surface et effectue de longues apnées », signe que sa capacité pulmonaire « reste bonne ».

Mais le cétacé « fuit les embarcations et ne se laisse pas guider dans la direction de l'embouchure de la Seine » ce qui complique la tâche des sauveteurs. La présidente de l'association de défense des océans Sea Shepherd, Lamya Essemlali, a déclaré à l'AFP qu'une de ses équipes arriverait sur place dans la soirée munie de drones pour le repérer plus facilement et que « l'urgence est déjà de le nourrir pour éviter qu'il ne subisse le même sort que l'orque retrouvée morte de faim » dans le même fleuve.

« Le milieu n'est pas très accueillant pour le béluga, la Seine est très polluée et les cétacés sont extrêmement sensibles au bruit, or la Seine est très bruyante avec sa navigation très importante », a ajouté la présidente de Sea Shepherd.