La loi de 2018 interdisant de vendre à Hong Kong des objets en ivoire est entrée en vigueur sur ce territoire, longtemps considéré comme une plaque tournante de la contrebande de « l'or blanc ».
Cette interdiction, votée en 2018, avait rapidement été amendée afin d'ouvrir la voie à une disparition progressive de ce commerce, une décision critiquée par les défenseurs de l'environnement. Hong Kong a longtemps été considérée comme jouant un immense rôle dans ce secteur. En 2019, une étude émanant d'une coalition d'associations de défense de l'environnement avait affirmé que le territoire, bien que relativement petit, avait représenté environ un cinquième des saisies mondiales d'ivoire réalisées ces 10 dernières années.
A la veille de l'entrée en vigueur de cette loi, de petites files d'acheteurs se sont formées devant certains magasin d'ivoire du quartier de Sheung Wan, selon les médias locaux. La loi entrée en vigueur interdit "l'importation, la réexportation et la possession à des fins commerciales d'ivoire d'éléphant", mais prévoit une exception pour l'ivoire antérieure à 1925 (31/12/2021). Les contrevenants sont passibles d'une amende maximale de 10 millions de dollars hongkongais (1,13 million d'euros) et de dix ans d'emprisonnement.
L'ex-colonie britannique est une plaque tournante du commerce international des espèces animales menacées telles que les éléphants, les rhinocéros ou les pangolins notamment en raison de son port, un des plus importants au monde, et de ses multiples liaisons en termes de transport. La plupart de ces produits sont destinés aux consommateurs de Chine continentale.
Les autorités hongkongaises avaient saisi en 2017 plus de sept tonnes d'ivoire, représentant une valeur de plus de 9 millions de dollars, soit la plus importante saisie en trois décennies dans le territoire. En 2019, soit un an après le début du processus de disparition de ce commerce, elles en avaient saisi 2,1 tonnes. En Chine continentale, l'interdiction officielle du commerce de l'ivoire est entrée en vigueur dès 2018.
Un porte-parole du ministère hongkongais de la Protection de l'environnement a affirmé que la ville est "engagée dans la protection des espèces menacées, y compris les éléphants". En août dernier, l'ex-colonie britannique avait auparavant adopté une loi faisant du trafic d'animaux sauvages un "crime organisé".
(Avec AFP)
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