La cour d’appel de Metz a alourdi son jugement à l’encontre de l’individu qui s’était filmé sur les réseaux sociaux en train de mutiler un chaton en novembre 2022. Le tortionnaire écope d’une peine de 2 ans d’emprisonnement, dont 8 mois ferme. Il lui est interdit de posséder un animal à vie. La Fondation 30 Millions d’Amis était partie civile au procès.
Les images avaient provoqué l’effroi sur le réseau social Snapchat. Un individu de 20 ans originaire de Freyming-Merlebach, en Moselle, s’était mis en scène en train de mutiler et dépecer un chaton.
S’il avait été reconnu coupable des faits et condamné en première instance à une peine de 10 mois de prison, dont 4 mois ferme, l’homme a écopé d’un jugement plus sévère en appel : 2 ans de prison, dont 8 mois ferme.
Il reste donc sous mandat de dépôt dans la prison de Sarreguemines où il est actuellement détenu. Le prévenu a également reçu une interdiction définitive de détenir un animal.
Le constat effrayant du vétérinaire
Le vétérinaire mandaté pour assister les enquêteurs avait relevé que la cause du décès du félin mutilé était « une fracture de la boîte crânienne » qui présentait « un orifice de forme circulaire » et « un projectile métallique ». La tête, les quatre pattes, la queue de l’animal ont été découpées. L’animal « a été dépecé » et ses « viscères sortaient du corps ». Le jeune individu avait reconnu les faits.
Sur les images diffusées sur Snapchat, on le voyait écarter l’œil du chat inerte, posé sur le rebord d’un évier ensanglanté puis le soulever par l’oreille en déclarant : « La vie de ma mère, gros, c’est un vrai chat ». Dans une deuxième vidéo, le chaton se trouvait au sol dans une mare de sang, secoué par l’individu qui feignait de s’étonner : « Oh, je crois qu’il est un peu mort là, non ? ». Une dernière vidéo montrait le bourreau en train de danser devant le cadavre du chat.
Identifié grâce à son adresse IP
Plusieurs internautes avaient signalé ces diffusions. « Les faits ont été signalés et pris en compte. Ils ont été remontés à l’état-major ainsi qu’au commissariat de Saint-Avold », avait notamment déclaré la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Le parquet avait également été « mis au courant » et la personne à l’origine de la vidéo « avait pu être identifiée grâce à son adresse IP ».
La Fondation 30 Millions d’Amis a immédiatement réagi en se portant partie civile dans cette affaire. « L’individu n’a éprouvé aucun regret à l’audience et n’a pas fait preuve de la moindre empathie ! La satisfaction, c’est qu’il fera de la prison ferme et que le caractère horrible des faits a été reconnu, confie Me Caroline Lanty, avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis. Toutefois, la sanction reste très éloignée des peines maximales prévues dans de tels cas, à savoir 5 ans de prison et 75 000€ d’amende. »
Fanny D&K 01/02/2023 à 23:28:32
Il faut condamné bien plus ce genre d’individus c’est horrible de faire sa