La photographe alsacienne Chloé Bès a eu la (bonne) surprise de voir l’un de ses clichés sélectionnés dans la catégorie « Choix du public » du Wildlife Photographer of the Year, le concours de photo animalière le plus prestigieux au monde. Elle raconte à 30millionsdamis.fr les coulisses de cette magnifique photo d’un goéland.
Montrer la beauté des animaux mal-aimés. Tel est le credo de la photographe animalière Chloé Bès. Originaire d’Alsace, cette passionnée de la faune sauvage a eu l’honneur d’être nominée pour le Wildlife Photographer of the Year, le concours de photo animalière le plus prestigieux au monde (plus de 38 000 clichés reçus des quatre coins de la planète, NDLR). Son portrait minimaliste d’un goéland à ailes grises se fondant dans le blanc immaculé de la banquise nippone fait partie des 25 clichés choisis dans la catégorie « Choix du public ».
« Un immense honneur »
Chloé Bès arpente le monde à la recherche des animaux sauvages./©Chloé et Alexandre Bès
La photographe française n’en revient toujours pas : « C’est quelque chose de dingue, sourit la photographe. Quand j’ai reçu la nouvelle, le message s’était mis dans mes ‘’courriers indésirables’’. J’ai cru à un spam ! Voir l’une de ses photos sélectionnée parmi les plus grands photographes du monde, c’est un immense honneur. C’est un concours qui a consacré Laurent Ballesta dont j’admire le travail. Et voilà que cette année, je suis la seule Française parmi les 25 ! C’est incroyable ! »
La sensation est d’autant plus belle que Chloé a démarré la photographie il y a peu, aux côtés de son mari, Alexandre. « C’est lui qui m’a mis le pied à l’étrier, explique-t-elle. Avant même la photographie, on partageait une passion commune : la faune sauvage, les animaux, la nature… J’adorais regarder l’émission de 30 Millions d’Amis petite ! »
Le goéland, cet animal mal-aimé qui « mérite d’être protégé »
Le choix de la photographie animalière tombe alors sous l’évidence. Même si un événement entérinera ce destin : « Le jour où nous sommes tombés sur un pygargue à queue blanche nichant en Île-de-France a été un véritable élément déclencheur. On adore les oiseaux. Cet animal emblématique, il y en a si peu en France. C’était fou. »
La pygargue à queue blanche a joué le rôle d'élément déclencheur dans la carrière de Chloé Bès./©Chloé et Alexandre Bès
Peu à peu, Chloé s’éprend des animaux mal aimés. C’est lors d’un voyage au Japon qu’un de ces animaux va changer le cours de sa vie. Nous sommes en 2019 près du port de Rausu, sur l’île d’Hokkaido quand plusieurs centaines de goéland à ailes grises garnissent la banquise. « Il faisait -30 °C, se souvient-elle. On avait 4 couches de vêtements sur nous. Le bruit de ces oiseaux était assourdissant. L’un d’entre eux était posé. Il attendait le moment opportun pour s’envoler… Le temps s’était figé. »
Jusqu’au 2 février 2023 pour voter
Chloé Bès n’a pas encore la sensation d’avoir « fait une grande photo ». Elle est davantage « touchée par la scène, l’œil d’un animal trop souvent méprisé ». « Les oiseaux marins sont victimes d’une perte importante de leur habitat ou de la surpêche, souligne la photographe alsacienne. Et quand ils arrivent en ville, ils sont maltraités, détestés. Ce sont des espèces en déclin qui méritent tout autant d’être protégées que les ours polaires ou les lynx. »
Grâce à son œuvre intitulée « Rouge et jaune », Chloé Bès permet en tout cas d’accorder une place particulière à cet animal peu mis en valeur. Son portrait est exposé au Museum d’histoire naturelle de Londres (Grande-Bretagne) jusqu’à l’issue du concours. Les internautes ont jusqu’au 2 février 2023 pour la consacrer, dans la catégorie « choix du public ».
nous pour eux 04/01/2023 à 19:45:56
Je dis bravo ! Magnifique