Au XXIe siècle, il est insupportable de voir des animaux sacrifiés pour les besoins de la science et que si peu de moyens soient mis en œuvre pour bannir définitivement le recours au modèle animal. Alors que plus de 12 millions d’animaux sont sacrifiés chaque année sur l’autel de la science, la Fondation 30 Millions d’Amis lutte pour mettre fin à ce calvaire.
Depuis le 11 mars 2013, grâce aux instances européennes, la France - à l’instar des autres pays de l’Union - interdit désormais les produits cosmétiques testés sur les animaux, épargnant ainsi le sacrifice annuel de 240 000 animaux. Mais la directive 2010/63/UE, qui encadre l’expérimentation animale dans les 28 pays de l’Union européenne, autorise toujours le sacrifice de plus de 12 millions d’animaux par an dans les domaines de la recherche, de l’enseignement, de l’armement, de la pharmacologie ou encore de la toxicologie. Malgré certaines avancées - comme l’introduction d’un comité d’éthique dans les établissements concernés - ce texte européen ne va pas assez loin.
Il est pourtant largement admis que les tests sur les animaux sont éthiquement condamnables, scientifiquement peu fiables et très onéreux. Chaque espèce a des réactions biologiques déterminées par son patrimoine génétique - qui est unique - et une espèce animale ne peut être un modèle pour aucune autre espèce. Or aujourd’hui, de nombreuses avancées scientifiques nous permettent de sortir du modèle animal : biologie cellulaire, toxicogénomique, bio-ingénierie, recherche in vitro, in silico, imagerie médicale… Pourquoi ce refus du progrès ? Quel est l’intérêt de se tromper sciemment de modèle d’expérimentation ?
En 2019, un sondage de la Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop démontre que 86 % des Français sont favorables à l’interdiction totale de toute expérimentation animale lorsqu’il est démontré que des méthodes substitutives existent.